Saint Jacques,  apôtre,  pèlerin, modèle sur nos chemins

Jacques est l’un des premiers apôtres du Christ. L’ »envoyé », comme écrit sur le trumeau de la cathédrale de Compostelle : « Missit me dominus »

Il recevra du Christ le surnom de « Boanergès - fils du tonnerre » (Mc 3, 16,17).  Apôtre tout en étant un homme ordinaire, pêcheur de son métier, il sera en proie au doute, à la peur et aux incompréhensions face l’Evangile qu’il découvre en suivant le Christ « Lc, 9 52-5; Mc 10 35-41 ou Mt 20, 20-23).

Envoyé porter la Bonne Nouvelle dans le monde, Jacques devient évangélisateur. Il deviendra martyr en 43 ( Ac 12, 1-3) . Selon la légende, ses disciples confient sa dépouille à une barque qui le ramène sur les rivages de la Galice, où il avait exercé son ministère.

Il y est enterré. Aux environs de 820, son tombeau est découvert par l’ermite Pelayo attiré par un phénomène lumineux mystérieux. La tradition situant sa prédication  dans l’Espagne actuelle voit le jour vers le Vème siècle et se conforte ensuite. Sa figure devient celle de l’apôtre de l’Occident. 

 Jacques deviendra au fil du pèlerinage qui conduit au Moyen-Âge des foules nombreuses vers Compostelle, le Saint-Patron des pèlerins.

Il commencera à être représenté comme tel dès le XIIème siècle, arborant  bourdon ou bâton, besace et coquille, chapeau et cape ou pèlerine, tout en conservant un livre en main, les évangiles.

Saint Jacques accompagne les pèlerins sur sa route, la majeure partie de ses miracles ont lieu sur le chemin menant à sa tombe. Ils concernent des pèlernins en route. Jacques représente l’Espérance, comme le mentionne un sermon du Codex Calixtinus.

Aller à Compostelle, c’est avancer vers  le futur.

Les aléas de l’histoire feront également de Jacques un chevalier, un Matamore à qui la légende  attribue de hauts faits d’armes en faveur des armées chrétiennes, comme à la Bataille de Clavijo au IXème puis lors de la Reconquista jusqu’au XVème siècle. Peut-être devons-nous aujourd’hui considérer cette facette de Jacques comme une invitation au combat spirituel ?

Mais aujourd’hui, Jacques, saint Jacques ou mon ami Jacques - le Pèlerin - ne serait-il pas un modèle pour nous,  pèlerines et pèlerins du XXIème siècle , nous incitant à être signe de contradiction dans notre monde matérialiste et technologique et à promouvoir des valeurs de paix, de pardon, de respect , d’accueil et de partage fraternel ?